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Je Vérifie Mon Dpe Articles Calcul DPE : méthode, critères et barème
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Calcul DPE : comment ça marche ?

L’étiquette du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est calculée en fonction de plusieurs critères techniques et spécifiques relatifs à un bien immobilier. Depuis la réforme du DPE en 2021, ce calcul est devenu plus précis et repose sur des éléments détaillés concernant l’isolation, le chauffage, la ventilation et d’autres équipements du logement. Voici comment l’étiquette du DPE est déterminée :

1. Critères pris en compte pour le calcul du DPE :

Le calcul de l’étiquette énergétique repose sur plusieurs facteurs clés :

Consommation énergétique du logement (étiquette énergie)

  • La consommation d’énergie (en kWh par m² par an) est la donnée principale pour déterminer la performance énergétique d’un bien. Cette consommation est estimée en prenant en compte :
    • Le type d’énergie utilisée : gaz, fioul, électricité, bois, etc.
    • Le type de chauffage : chaudière, chauffage électrique, pompe à chaleur, poêle à bois, etc.
    • Les équipements pour l’eau chaude sanitaire : chauffe-eau, chaudière à gaz, panneaux solaires, etc.
    • La qualité de l’isolation du logement : murs, fenêtres, toiture, planchers.
    • Les performances des équipements : radiateurs, climatiseurs, etc.
    • Les besoins en chauffage, climatisation et eau chaude en fonction de la taille du bien, de sa localisation géographique (zone climatique), et des comportements des occupants.
  • La consommation d’énergie est ensuite exprimée en kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m².an).

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) (étiquette climat)

  • Le DPE mesure également les émissions de CO2 générées par la consommation d’énergie du bien. Les équipements consommant des énergies fossiles (comme le fioul, le gaz, le charbon) génèrent des émissions de gaz à effet de serre plus importantes que les sources d’énergie renouvelables ou électriques.
  • Cette étiquette reflète les émissions annuelles de CO2 en kilogrammes de CO2 par m² par an (kg CO2/m².an).

2. L’échelle de notation :

L’étiquette DPE est représentée sous forme de lettres allant de A à G, chaque lettre correspondant à un niveau spécifique de consommation d’énergie et d’émissions de GES. Les niveaux sont associés à des plages de valeurs :

Étiquette énergie :

  • A : Très performant, consommation inférieure à 50 kWh/m².an.
  • B : Bon, entre 51 et 90 kWh/m².an.
  • C : Moyenne, entre 91 et 150 kWh/m².an.
  • D : Assez faible, entre 151 et 230 kWh/m².an.
  • E : Mauvais, entre 231 et 330 kWh/m².an.
  • F : Très mauvais, entre 331 et 450 kWh/m².an.
  • G : Passoire thermique, supérieure à 450 kWh/m².an.

Étiquette climat (émissions de GES) :

  • A : Très faible, moins de 6 kg CO2/m².an.
  • B : Faible, entre 6 et 11 kg CO2/m².an.
  • C : Moyenne, entre 12 et 20 kg CO2/m².an.
  • D : Assez élevée, entre 21 et 35 kg CO2/m².an.
  • E : Forte, entre 36 et 55 kg CO2/m².an.
  • F : Très élevée, entre 56 et 80 kg CO2/m².an.
  • G : Très forte, supérieure à 80 kg CO2/m².an.

3. Méthode de calcul :

Le calcul de la performance énergétique repose sur un logiciel certifié, utilisé par le diagnostiqueur. Ce logiciel intègre les données techniques suivantes :

  • Caractéristiques du bâtiment : Surface habitable, type de construction, orientation, qualité de l’isolation, etc.
  • Systèmes énergétiques : Type de chauffage (chaudière, pompe à chaleur, chauffage électrique, etc.), mode de production d’eau chaude (chauffe-eau solaire, gaz, etc.).
  • Consommation des équipements : Efficacité des équipements de chauffage, de ventilation et de production d’eau chaude.
  • Caractéristiques climatiques de la zone géographique : La localisation influence la consommation d’énergie (ex. : besoin de chauffage plus important dans le nord de la France).
  • Comportement moyen des occupants : Le logiciel prend en compte des hypothèses concernant le mode de vie des occupants (par exemple, la température de consigne en hiver).

4. Réformé en 2021 :

Depuis 2021, le DPE ne dépend plus uniquement des factures énergétiques passées du bien, mais il est désormais basé sur des calculs théoriques prenant en compte les caractéristiques du bâtiment. Le calcul est donc plus précis et plus fiable, car il ne dépend plus des comportements de consommation des anciens occupants.

5. Prise en compte des rénovations :

Les rénovations effectuées sur un logement, comme l’amélioration de l’isolation, le remplacement d’une chaudière ancienne par un modèle plus performant, ou l’installation de panneaux solaires, peuvent avoir un impact direct sur l’étiquette énergétique. Un DPE mis à jour après des travaux de rénovation permettra de recalculer la performance énergétique du bien en fonction des nouvelles améliorations.

Conclusion :

L’étiquette du DPE est un reflet de la consommation énergétique d’un bien immobilier et de son impact environnemental en termes d’émissions de CO2. Elle est calculée à partir d’un ensemble d’informations techniques, avec un logiciel certifié, qui prend en compte les caractéristiques du logement, les équipements installés, ainsi que les données climatiques locales. Une mauvaise performance énergétique (classe F ou G) signifie des coûts de fonctionnement plus élevés et un impact environnemental plus important.

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